L’année dernière, après un accident tragique causé par une moissonneuse-batteuse, Oscar le chat avait perdu ses deux pattes arrière et tout espoir de pouvoir à nouveau courir et sauter. Mais grâce à des propriétaires aventureux et à un chirurgien neuro-orthopédique britannique, cela devrait bientôt changer. Voir le document de la BBC

Vendredi 25 juin, Oscar a fait le tour des journaux du monde entier : il est le premier chat à avoir été muni d’une paire de pattes bioniques. L’extrémité métallique de chaque patte a été vissée à même l’os au niveau du moignon, amputé au niveau des chevilles, et recouverte d’un produit qui aide les cellules osseuses à se reconstituer autour. La peau du chat a repoussé par dessus, formant comme un manchon naturel qui évite les infections. Les implants ont été conçus pour se greffer aux os comme «les bois des cerfs se développent à travers la peau» et se terminent par deux extrémités articulées et équipées de coussinets, qui reproduisent de leur mieux la souplesse de la démarche si particulière des félins.

Gordon Blunn, responsable de l’unité d’ingéniérie biomédicale de l’University College de Londres, qui a dirigé l’équipe ayant fabriqué les pattes d’Oscar, précise qu’elles ont coûté environ 2.000 livres (2.996 dollars, euros), sans compter l’intervention chirurgicale, précise AP.Les nouvelles pattes arrière d’Oscar devraient lui permettre de récupérer les mouvements qu’il pouvait effectuer avant l’accident, et il a déjà commencé à s’entraîner. Techniquement parlant, Oscar n’est pas «à moitié robot», mais cela n’a pas empêché les médias de le qualifier de premier «chat bionique» au monde. Malgré ses nouvelles capacités, les propriétaires d’Oscar affirment qu’il deviendra un chat d’intérieur quand il rentrera à la maison, ou du moins qu’il restera à l’écart des moissonneuses-batteuses.

«Il a beaucoup de chance», a estimé Mark Johnston, porte-parole de l’Association vétérinaire de Grande-Bretagne. «Fabriquer des membres artificiels pour un chat est une solution novatrice». Et de noter que si la planète compte bon nombre de chats et chiens «parfaitement heureux» de cavaler sur trois pattes, les animaux ayant perdu deux pattes ne s’en sortent habituellement pas aussi bien, et sont souvent euthanasiés, comme le rapporte le Huffington Post.